Numéro 13 (Tome 1)
Dans les sociétés traditionnelles africaines, les rois, les chefs de villages et de cantons assoient généralement la légitimité de leur pouvoir sur certains objets symboliques tels que le trône et la récade. Ces objets, pour la plupart sacrés et entourés de beaucoup de mythes, sont souvent sources de convoitise et de conflits. Les événements et les histoires concernant ces objets, qui étaient jadis connus grâce à la tradition orale, trouvent depuis un certain temps une place prépondérante dans la littérature africaine. Le dramaturge togolais Apedo-Amah se situe dans cette perspective lorsque, dans sa pièce de théâtre Les trônes sacrés jumeaux, il plonge le lecteur spectateur dans la symbolisation du pouvoir traditionnel guin à travers la présentation d’une histoire conflictuelle autour de deux trônes, l’un en or et l’autre en ivoire. Notre objectif, à travers cette étude, est d’examiner, grâce aux approches historique et anthropologique, certaines pratiques culturelles du peuple guin, à l’instar de celles liées à la gestion du pouvoir et surtout à l’autorité royale symbolisée par les trônes sacrés et la récade. Il s’agit concrètement, au-delà de la présentation des faits, de mener des réflexions autour du symbolisme de ces objets mythiques.
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La musique dans le domaine des symboles des pouvoirs politico-juridiques et spirituels africains se comprend comme un des symboles culturels de consécration, d’intronisation et de célébration des pouvoirs d’une part, et comme un symbolique communicatif, éducatif et célébrateur du pouvoir traditionnel en Afrique précoloniale d’autre part. C’est dans ce contexte qu’intervient notre étude. Notre démarche sera dialectique avec une approche de l’observation participante. Les résultats attendus consistent à montrer la place du symbolisme de la musique dans l’exercice du pouvoir en Afrique.
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De tout temps en Afrique noire depuis la plus haute antiquité, l’animal a été largement associé à la conquête et à la gestion du pouvoir royal. C’est ce qui explique sa prégnance dans les croyances populaires, les représentations sculpturales ainsi que les emblèmes du pouvoir. Cette analyse s’intéresse alors au symbolisme animalier au sein du pouvoir royal dans l’Egypte pharaonique et les chefferies dites bamiléké. Elle permet de constater que dans ces dernières, on se trouve en face d’une sorte d’animalisation du pouvoir royal sur les plans matériel et immatériel. L’étude adopte une approche culturo-fonctionnaliste et exploite, entre autres, les sources orales, iconographiques et écrites.
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Dans Doguicimi de Paul Hazoumé tout comme dans La Princesse Yennenga de Koffigoh, les femmes guerrières constituent le fondement de la puissance royale à travers leur défense des trônes royaux. Les femmes sont symboliquement des couronnes sacrées et consacrées à leurs époux et doivent notamment contribuer à la consolidation des trônes de ces derniers. Doguicimi est le lieu de transposition et de conservation de l’histoire romancée du royaume de Danhomé sous le règne de Guézo et La princesse de Yennenga celui de l’histoire poétisée du royaume Mossi ; des histoires sur lesquelles se greffent celles des femmes à travers une écriture réaliste et linéaire, une polyphonie narrative, un dialogisme linguistique et générique et de l’intertextualité.
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Généralement, les sandales et le chapeau sont des symboles sacrés dans les royaumes. Ce sont des signes distinctifs des autorités traditionnelles et religieuses en Afrique. Ces attributs du pouvoir royal portent des signes en écriture comme en image qui singularisent chaque type de royaume. Quels messages cachent ces attributs ? Que peut comprendre un profane à l’approches des chapeaux et sandales que portent les Rois de Danxomè au Bénin ? Grâce à un corpus d’attributs conçu dans le cadre de cette réflexion, nous posons un regard sémiotique couplé avec les approches communicationnelles (la sémiotique de la communication de Peirce et Barthes) sur ces attributs afin de percevoir la signification et les actes communicatifs qui s’en dégagent. Des entretiens à l’analyse de contenus ont servi de bases méthodologiques pour cette étude. Analysés grâce aux outils théoriques de la sémiotique de la communication, les résultats ont montré la valeur incarnée par le chapeau et autres symboles dans le royaume de Danxomè.
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Né vers 1908 à Bafilo, Essoh Irateï Zakari est le fils de Bangna Kpara Tchakoura dit Essoh-Tewé et de Bidaï Ali Gbana du clan wadi. Il perdit très tôt ses deux parents et fut élevé par son oncle paternel, Bangna Ali Abantè, Chef supérieur de Bafilo de 1918 à 1963. Ce dernier décéda en 1963, après 45 ans de règne et la régence fut confiée à son neveu Essoh Irateï Zakari. C’est au cours de cette régence qu’il s’est fait remarquer par son dynamisme, son franc parlé. Il a occupé cette fonction de Régent jusqu’en 1966, date de la désignation du Chef Nassam Saïbou Toma au trône suprême. Ce nouveau Chef fut rappelé à Dieu le 7 février 1973 après sept de règne. A la fin de la période de régence, Essoh Irateï Zakari est élu Chef supérieur de Bafilo le 1er mai 1975 à la suite d’une élection présidée par le Chef de l’Etat Gnassingbé Eyadéma. Il régna 24 ans à la tête de cette chefferie supérieure, de 1975 à 1999 sous le nom de Ouro-Koura Essoh Irateï Zakari. Il s’éteignit au soir du 5 juin 1999, à l’âge de 91 ans.
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