Articles du numéro

A l’ère des mutations esthétiques et thématiques en littérature africaine, certains écrivains francophones tels que Sony Labou Tansi et Éric Joël Bekale se démarquent par l’intérêt qu’ils portent à la corporéité dans leurs œuvres. A travers l’écriture de la violence physique et psychologique de leurs personnages, ces romanciers proposent un topos, une nouvelle conception du corps devenu métaphore d’une rébellion sociale contre un système politique insensible au mal-être de son peuple. Aussi, à travers une sociologie littéraire empreinte de psychanalyse et de philosophie, la problématique de l’écriture de la révolte à travers celle des corps martyrs se donne à lire.

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La présente réflexion s’intéresse à la réécriture comme méthode de ré-investigation des textes littéraires. La résurgence de la figure d’Antigone est de ce point de vue une constante du mythe littéraire. Antonio Alfonso, poète québécois d’origine italienne et Maxime N’debeka, écrivain congolais, s’emploient à l’exemplifier. Tout en montrant que le projet de ces deux écrivains se situe dans un vaste champ de re-vision de l’Histoire antique et que Antigone apparaît comme un intertexte commun à ces deux poètes, l’étude se fixe entre autres objectifs, d’examiner, dans une démarche à la fois comparative et posturologique, le dynamisme sémantique de cette figure, dans le contexte d’immigration chez Antonio Alfonso et dans un contexte de lutte contre la dictature postcoloniale, chez Maxime N’debeka.
 
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La présente contribution est une réflexion sur le dialogue inter-francophone dans les littératures francophones. Elle se fonde sur le constat selon lequel, dans les littératures francophones, le dialogue inter-francophone se heurte à des difficultés majeures. Les œuvres des auteurs, relevant de cet espace, ne bénéficient pas de tous les traitements susceptibles de les rendre plus visibles auprès du public francophone. À ce titre, notre étude vise à chercher à savoir pourquoi ces littératures peinent à s’épanouir au même titre que la littérature française. Ce qui soulève des interrogations relatives à l’autonomisation et aux moyens de favoriser le dialogue inter-francophone dans le champ littéraire francophone. Il en ressort que le dialogue peut valoriser la diversité culturelle des littératures francophones et favoriser une meilleure compréhension des cultures francophones. Notre analyse se concentrera sur la singularité et le dynamisme des littératures francophones, les enjeux de diffusion et de réception, et la contribution unique des littératures francophones au patrimoine littéraire mondial.
 
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Fondée dans la première moitié du XVIIe siècle par des Sénoufo, la localité de Tengréla a été un important centre commercial pendant l’époque précoloniale. Elle apparaît ainsi comme une gîte d’étape entre le Soudan français et les autres régions de l’actuelle Côte d’Ivoire. Du fait de son importance dans les relations commerciales entre ces différentes régions, elle devient la cible des conquérants malinké. C’est le cas des rois du Kénédougou, qui décident de s’en emparer à partir du milieu du XIXe siècle. Les conséquences politiques, économiques, religieuses et sociales dues aux guerres hégémoniques entreprises par les rois du Kénédougou contre Tengréla ont conduit à sa chute en 1895.

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Le texte littéraire pris comme discours ne produit pas toujours le même effet pragmatique qu’une activité verbale, une conversation ou un entretien d’embauche. Dans La Répudiation, l’auteur algérien Rachid Boudjedra, produit plusieurs types de discours dont les indices se réfèrent non seulement aux réalités historico-politiques de l’Algérie mais aussi situent le positionnement de l’auteur. A la faveur des outils pragmatiques de Dominique Maingueneau fondés notamment sur les structures narratives, la pluralité de discours et l’implicite, ce travail révèle que les discours produits par les personnages de Boudjedra ont des implications sur leur positionnement dans le texte. Ainsi, nous indiquons à l’issue de notre réflexion que tous les référents fonctionnels de ces discours se focalisent sur l’intérêt pragmatique de l’auteur qui est celui de représenter sa vision du monde par le langage.

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En ambitionnant, par la technique, de rendre l’homme à l’éternité, le transhumanisme fait passer la problématique de la post-mortalité, de l’espérance sotériologique à l’expérience scientifique. De fait, le débat eschatologique se revêt de nouveaux accents glissant des champs théologique et ontologique vers ceux technologique et épistémologique. Cette inflexion oblige à penser les destinées de l’homme non plus en termes de fermetures disciplinaires étanches, mais selon une synergie des savoirs combattant à rebours l’hétérogénéité radicale entre ontologie et sciences héritée du phénoménisme positiviste. En s’offrant, à la fois, comme rampe de ré-investigation de l’antique querelle entre vitalistes et matérialistes, mais aussi, possibilité de ramener l’eschatologie aux proportions de la technologie, les problématiques relevant de la cryogénie n’offrent-elles pas l’occasion de saisir l’humain dans une profondeur, justement brouillée par l’émiettement des savoirs ? Il s’agira, dans le présent article, d’établir qu’une analyse du procédé de cryogénisation, par le fait qu’elle ouvre à la saisie du vivant – dans la largeur d’un spectre holistique – permet une compréhension inédite de l’humain.

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